
Soliman tomba amoureux de Hürrem Sultan, une fille de son harem originaire de Ruthénie, territoire faisant alors partie de la Pologne. Les diplomates occidentaux, constatant les commérages du palais sur elle, l’appelèrent « Russelazie » ou « Roxelane », en référence à ses origines slaves. Fille d’un prêtre orthodoxe ruthène, elle devint esclave et gravit les échelons du harem pour devenir la favorite de Soliman.


Rompant avec deux siècles de traditions ottomanes, une ancienne concubine était devenue l’épouse légale du sultan, à la stupeur des observateurs du palais et de la ville. Il autorisa également Hürrem Sultan à rester avec lui à la cour pour le reste de sa vie, brisant une tradition ottomane voulant que, lorsque les héritiers atteignaient leur majorité, ils soient envoyés avec leur génitrice pour gouverner une province reculée de l’Empire et n’en reviennent que pour occuper le trône impérial.
*Trône de mon mihrab, ma richesse, mon amour, mon clair de lune.
Ma compagne intime, ma confidente, ma toute chose, mon seul et unique amour.
La plus belle parmi les admirables…
Mon printemps, source de toutes joies, source de lumière, mon étoile brillante, lumière de ma nuit…
Mon doux sucre, mon trésor, ma rose, la seule qui ne me désole pas dans ce monde…
Mon Constantinople, mon Caraman, le centre de mon Anatolie
Mon Badakhchan, mon Bagdad et mon Khorasan
Mon amour aux cheveux noirs et aux beaux sourcils, aux yeux langoureux et perfides…
Je chanterais toujours tes louanges
Moi, amoureux au cœur tourmenté, Muhibbi aux yeux pleins de larmes, je suis heureux


*Une célébration des poètes d’il y a +500 ans à nos jours de Soliman le Magnifique Soultan de l’Empire Ottoman à Hürrem Sultan en l’année 1510 à Topkapi Istanbul.